Qu’est-ce que le « halal » ?
Dans l’islam, le terme « halal » désigne littéralement tout ce qui est licite pour un musulman. Dans la pratique, l’adjectif « halal » désigne généralement les aliments autorisés pour les croyants. La viande de tous les moutons, bovins, chèvres et chameaux est autorisée, ainsi que la viande de chevaux, de volailles et de lapins. Tout ce qui vient de la mer est également autorisé.
Halal est le contraire de « haram », c’est-à-dire tout ce qui est interdit aux musulmans, comme le porc.
Quel est le rituel de l’abattage halal ?
Pour que la viande soit déclarée halal et donc propre à la consommation musulmane, elle doit provenir d’un animal qui a été abattu selon une méthode rituelle précise appelée « dhabiha ». En France, la dhabiha repose sur un certain nombre de principes :
- L’animal doit être vivant et avoir la tête tournée vers la Mecque.
- Elle doit être consciente et ne doit pas être étourdie. Ce point est controversé et contesté par certains musulmans. Le recteur Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a par exemple préconisé l’étourdissement des animaux avant l’abattage.
- La victime doit être musulmane et approuvée par un organisme religieux agréé par l’État. Lorsqu’il égorge l’animal, il doit prononcer les mots sacrés suivants : « Bismillah Rahim ouà Allah Akbar » (« Au nom de Dieu, Dieu est grand »).
- Le cou doit être coupé avec un couteau bien aiguisé pour faire une coupe profonde et rapide. L’objectif est de couper les veines jugulaires et les artères carotides sans toucher la moelle épinière, afin que les spasmes améliorent le drainage du sang. Le but de cette technique est de drainer plus efficacement le sang de l’animal pour rendre la viande plus hygiénique.
Quelle est la différence entre la viande halal et les autres viandes ?
Le Coran, la Sunna et les hadiths, traditions religieuses et jurisprudence, contiennent un certain nombre de règles sur les méthodes de production alimentaire. Les plus importants d’entre eux sont
Il est interdit de manger de la viande morte ou carcassée.
Le sang doit être éliminé rapidement, l’abattage doit avoir lieu dans un endroit propre, et l’instrument utilisé pour abattre l’animal doit être tranchant et inséré à la base du cou. Le sang doit être drainé de cette blessure. L’œsophage et la trachée doivent être coupés au moment de l’abattage. La veine jugulaire ne doit pas être coupée, mais il est conseillé de la couper car le sang s’écoule plus facilement une fois qu’elle est coupée.
Les animaux ne doivent pas être maltraités avant ou pendant l’abattage et ne doivent pas être abattus devant des enfants.
Les textes religieux musulmans stipulent que l’animal ne doit recevoir que de la nourriture non animale dans les jours précédant l’abattage.
Quels sont les avantages de la certification des aliments halal ?
Voici 6 avantages que vous pouvez en profiter en tant que fournisseur halal certifié :
Bâtir la confiance
Les consommateurs sont habilités à faire un choix éclairé lorsqu’ils achètent des denrées alimentaires.
Auditable
L’organisme de certification audite l’entreprise lors de l’obtention du certificat et lors des audits annuels. Là encore, cela crée un sentiment de confiance chez les consommateurs.
Se préparer aux audits juridiques
Les audits réalisés par l’organisme de certification préparent toujours l’entreprise aux audits légaux.
Atteindre la compétitivité
Les entreprises titulaires d’un certificat se sont créées un débouché important sur les marchés nationaux.
Pénétrer les marchés mondiaux
Le secteur de l’alimentation halal a progressivement gagné en importance sur le marché mondial. Les entreprises certifiées gagnent également une compétitivité considérable pour exporter des produits sur ces marchés.
L’alimentation halal : un marché en pleine expansion
Le marché halal connaît une croissance rapide. Certains fabricants ont compris qu’il s’agissait d’une bonne affaire et ont investi de manière significative en Europe au cours de la dernière décennie, bien que les bouchers et épiciers traditionnels dominent toujours 80 % de ce marché. 455 milliards d’euros, soit 16 % de l’industrie alimentaire mondiale.